Mutuelles : quand la France grisonnante fait flamber les cotisations
La bombe démographique explose dans les contrats de santé. Avec 21,8% de Français désormais âgés de plus de 65 ans, les mutuelles ajustent leurs tarifs face à une population qui vieillit à vitesse grand V. À Dijon comme ailleurs, l’addition s’alourdit pour les assurés.
Le choc du papy-boom
Cette explosion des tarifs n’est pas le fruit du hasard. « Nous comprenons que les personnes s’interrogent sur cette augmentation. Mais celle-ci se fait au niveau strictement nécessaire pour pérenniser la protection de tous », assure Éric Chenut, président de la Mutualité française, dans les colonnes de Public Sénat. La réalité des chiffres lui donne raison : les personnes âgées d’au moins 75 ans représentent désormais 10,7% de la population, contre 8,0% en 2005.
À Dijon, cette tendance se ressent dans les agences locales. « Les demandes de remboursements pour les soins spécialisés et les hospitalisations ont littéralement explosé », confie un courtier dijonnais que nous avons rencontré. Depuis 1948, la Mutuelle MOS, institution locale de la préfecture côte-d’orienne, mesure cette évolution au quotidien auprès de ses adhérents.
Face à ces enjeux, le choix d’une mutuelle à Dijon devient crucial pour les habitants. Radiance Mutuelle, acteur de référence sur la Bourgogne–Franche-Comté et filiale du groupe Malakoff Humanis, illustre parfaitement cette adaptation aux nouveaux besoins. Installée au 5 place de la République, à proximité du Parc de la Toison d’Or, l’agence dijonnaise propose des solutions sur mesure pour chaque étape de la vie : formules accessibles pour jeunes actifs, offres familles renforcées avec suivi pédiatrique et orthodontie, ou encore mutuelles seniors avec couverture élargie sur les lunettes et prothèses dentaires. Avec plus de 10 millions de personnes protégées par le groupe Humanis, Radiance Mutuelle mise sur la proximité de ses 23 agences pour répondre localement aux défis du vieillissement démographique.
Des dépenses de santé qui s’emballent
Les organismes complémentaires ont versé 34,9 milliards d’euros de prestations, après 32 milliards en 2022. Soit une augmentation de plus de 6% et un rythme supérieur à celui de l’ensemble de la consommation de soins et de biens médicaux, selon la Direction de la recherche du ministère de la Santé.
Cette envolée des remboursements s’explique par plusieurs facteurs convergents. D’abord, le passage du prix de la consultation du médecin généraliste à 30 € en plus d’autres augmentations tarifaires chez les praticiens spécialistes. Ensuite, l’extension du dispositif « 100% Santé » qui intègre progressivement les prothèses capillaires et les fauteuils roulants au panier de soins.
L’horizon 2050 inquiète
Mais c’est surtout l’horizon démographique qui préoccupe les actuaires. D’ici 2050, un tiers des Français aura plus de 60 ans, selon les projections de l’INSEE. « Avec le vieillissement de notre population et les avancées scientifiques, et sans refonte structurelle, ces dépenses continueront d’augmenter jusqu’à ce que nous ne puissions plus y faire face », met en garde Éric Chenut dans un entretien accordé à Public Sénat.
La Mutualité Française propose plusieurs pistes pour contenir cette spirale : une meilleure répartition des financements entre générations, une gestion plus rigoureuse des prescriptions et un investissement massif dans la prévention. Des mesures qui nécessitent « une concertation entre tous les acteurs du système », plaident les responsables mutualistes.
À Dijon comme dans le reste de l’Hexagone, les assurés vont devoir s’adapter à cette nouvelle donne. Car entre consultations plus chères et population vieillissante, la facture mutuelle n’est pas près de redescendre.